Exposition (solo et en grand cette fois-ci) des oeuvres mouillées de Marion Zylberman.
Emplie de sel et d’eau, de roches et de nuits, Marion arpente les littoraux depuis des temps immémoriaux. Longtemps sur l’eau avec sa tribu, navigant la planète sur de vieux rafiots remis d’aplomb par ses soins, elle a finalement touché terre à l’ouest, sud-Bretagne pour être plus précis.
Autant dire que l’eau est toujours là, omniprésente, mais que les murs sont moins liquides, tout en rocailles agrémentées d’algues multicolores serpentant dans des trous d’eau.
Dans le ciel aussi, de l’eau: encore nuageuse, drachant drue et partant à l’assaut des vagues.
En bordure de ces masses acqueuses, les brises-lames de digues géométriques et les pignons colorés des maisons de Ouessant ou Saint-Gué révèlent les lumières lavées par les coups de vent.
Jours et nuits, matins, midis et soirs, Marion Zylberman arpente les landes, les grèves et les ports pour nous en rapporter l’essentiel. Des grands à-plats de pastels aux fins filets d’encre, sa palette et ses outils varient au gré des saisons et de la météo. Grands formats et petites miniatures nous placent devant la substance du paysage. Allant droit à l’essentiel et sans concession, Marion place sûrement son trait et sa couleur sur le papier.
Quand elle n’escalade pas les rochers, Zylberman vélocipède aux bords de mers, ou, au pire, sillonne la côte dans son van les jours de tempête. Personne ne se souvient l’avoir vue enfermée un jour plein.
On s’y croirait!
